L’objectif du PDG : liquider tissus d’ameublement et mobilier industriel de l’ancien site de l’usine textile

La production de l’usine Vanoutryve s’est déplacée à Ledegem, à côté de Courtrai. Il ne reste plus dans le bâtiment mouscronnois que cinq salariés, dont son président directeur général (PDG), Laurent Mainaud, qui l’a reprise en 2013. « Cela fait plus de six mois qu’on déménage », explique le dirigeant, qui semble aspirer à finaliser cette phase transitoire.
Parmi les objets, éléments de mobilier et stocks accumulés en plus de 150 années d’existence de l’usine Vanoutryve, fleuron de l’industrie textile, beaucoup ne sont pas revalorisables dans le nouveau bâtiment d’exploitation flamand. Aussi la nouvelle direction a-t-elle décidé de les mettre en vente. « On a trouvé plus intéressant de permettre au plus grand nombre d’en profiter, plutôt que de tout faire reprendre par un antiquaire et qu’il revende ça beaucoup plus cher à ses clients », explique le PDG Laurent Mainaud. De quoi faire briller les yeux des chineurs invétérés, passionnés de mobilier industriel vintage et autres couturières de talent. « Notre but, c’est que chacun puisse partir avec un petit bout de l’histoire de cette entreprise, tout en sachant qu’elle continue , sur le plan économique, dans un autre espace. »
IL FAUT « QUE ÇA PARTE VITE »
Si deux ventes ont déjà été organisées, il reste encore beaucoup d’objets, témoins du patrimoine industriel de la région, dont un certain nombre seront présentés au public pour la première fois. « Il y a de nouvelles choses. Depuis une semaine, on vide tous les plateaux. Il y en a 32.000 m2 ... Les visiteurs trouveront notamment des armoires en métal, en bois, des tables, des chaises... » Et des tissus d’ameublement habituellement vendus une centaine d’euros le mètre, qui seront bradés à 10 ou 15 euros. « On espère que ça sera la dernière vente, mais peut-être y-en aura-t-il encore une dernière après celle-ci. Le but du jeu, c’est que ça parte le plus vite possible maintenant, pour qu’on puisse tous travailler au même endroit. » Le site mouscronnois, propriété de la famille Vanoutryve, est en vente. Selon le PDG, des projets seraient en cours avec la Ville pour conserver les bâtiments qui méritent de l’être, et abattre les autres. « Un projet de rénovation autour de la gare est prévu. Ce chantier devrait en faire partie. » La rue du Phénix est donc vraisemblablement, comme l’animal légendaire après lequel elle a été nommée, vouée à renaître.
A noter La vente est prévue ces vendredi et samedi, de 9 à 18 heures et dimanche de 9 à 17 heures, rue du Phénix, à Mouscron